La ville de Shanghai se situe au centre d’une plaine alluviale constituée par la lente accumulation des dépôts limoneux du fleuve Yangtze. Le territoire est irrémédiablement plat, souvent humide et désespérément boueux.
Sur plusieurs millénaires, avec une accélération évidente dans la seconde moitié du XXe siècle, le territoire a été organisé et géométrisé ; rectitude des canaux, et des digues d’abord, puis des routes, puis des autoroutes.
Le territoire est marqué par une grande homogénéité : les séquences sont souvent identiques et les mêmes archétypes paysagers succèdent aux architectures semblables. A la manière d’une partition, les alvéoles permettent presque de lire certaines des évolutions économiques ou politiques du pays : l’égalitarisme communiste des débuts de la République Populaire via les tailles égales des parcelles agricoles ou la logique centralisatrice et de grandes échelles via les successions de bâtiments identiques des années 60, 70 ou même 80. Dans ces secteurs rectangulaires les mutations sont presque autonomes les unes des autres. Le patchwork ainsi constitué organise la juxtaposition isotrope de petits hameaux paysans, d’ensemble de logements denses, d’industries vieillissantes de petite ou de grande échelle, de zone d’activités rutilantes ou de simples terrains vagues.
La Chuanyang est un canal qui relie le fleuve Huangpu à la mer en une grande ligne droite de 30 km. Longer ce ruban d’eau c’est effectuer une grande coupe et lire ce territoire sectorisé :une radiographie du territoire.
Compte tenu de la taille du parcours, la visite se fait en trois fois. Voici la partie médiane.
ÇA POURRAIT RESSEMBLER À QUOI UN MONDE DE CULTURISTES ?
Il y a 2 jours
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