jeudi 20 mai 2010

Expo 2 : 70 millions de visiteurs...

Ce chiffre correspond à l'objectif que se sont fixé les organisateurs et permettra à l'Expo de Shanghai de dépasser l'affluence de l'exposition d'Osaka en 1970 (64 millions de visiteurs tout de même / 42 millions à Séville en 1992).
Il est prévu une proportion de 95% de visiteurs chinois.
Dans les transports en commun de la ville (métros et bus) l'affluence est affichée en temps réel ainsi que le nombre cumulé de visiteurs : de 200.000 les jours creux à plus de 400.000 les "peak days".
Les mauvaises langues et les inquiets affirment que pour le moment l'affluence est plus faible que prévue. La municipalité de Shanghai a par exemple distribué plusieurs centaines de milliers de tickets d'entrée mais... moins de la moitié ont effectivement été utilisés.
Les grands moyens seront vraisemblablement mis en marche : un billet gratuit (avec 20 euros de subvention transport) par foyer Shanghaien offert par la municipalité, visite obligatoire pour tous les cadres du parti à l'échelle du pays (l'exposition est aussi un lieu de formation) et déplacement organisé en groupe venus de toutes les provinces.
Le résultat est surprenant. Une foule dense, docile et amusée. De rares professionnels sanglés dans leurs costumes sombres croisent la masse des touristes bariolés : des chinois policés et blasés des classes moyennes de Shanghai et des groupes organisés de ruraux éberlués. Apprentissage de la ville et apprentissage du monde.
Ici l'amicale des pompiers de Chengdu s'émerveille devant les reproductions de la Tour Eiffel à l'intérieur du pavillon français, là-bas une famille Shanghaienne se prend en photo devant la vraie petite sirène déplacée de Copenhague pour l'occasion, plus loin de jeunes ruraux déjeunent à même le sol.

Tous semblent être-là pour les mêmes choses : visiter le pavillon chinois (rendu presqu'inaccessible par la foule) et découvrir le monde ; en 5 à 10 minutes par pays. Devant le pavillon de la ville de Madrid des danseurs effectuent une chorégraphie footballistique plutôt ridicule.
Une expérience urbaine à la Tony Montana : "The world is mine".



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