jeudi 29 mars 2012

Shangadieu 2012

Shanghai se quitte souvent en Maglev : en flottant à quelques centimètres au dessus des rails et à 300km/h.
Un immeuble de 20 étages fait face à un champ : il symbolise pour nous le rapport ville/campagne en Chine et les possibilités encore inexploitées de ce développement. Nous le surveillons de prêt et quelquechose me dit que nous devrions le retrouver bientôt.

Shanghai "The Cool Docks"

The "Cool Docks" : une autre opération dans le style du trop fameux Xitiandi. Cette manière, neuve en Chine il y a dix ans, de créer une aire commerciale attractive à partir d'un patrimoine existant a fait florès.
Voici un nouvel exemple : quelques Shikumen, une placette arborée et des zones commerciales plus intégrées aux alentours. Le fleuve Huangpu est tout proche mais il est très capricieux. Un ingénieux système de murs mobiles est proposé. Nous avions travaillé à leur mise en place il y a un an (voir le projet de l'agence REW ici.) mais nous découvrons un autre projet. 
Il y a bien sûr un Starbuck's, alors on y boit un Green Tea latte. Il y a même une plage mais le Huangpu est toujours très peu engageant pour la baignade.



Shanghai "Old" Town

La notion de "vieille" ville de Shanghai fait sourire les voyageurs bien informés.
Quelques ruelles de maisons basses au centre des anciens remparts de la ville chinoise d'avant 1850. Le bâti n'est pas vieux mais les traces urbaines le sont.
Ici le rythme est ralenti et les modes de vie sont un peu décalés ; plus tranquille et plus pauvre : le quartier est assez heureux et besogneux sous le soleil de mars.
Au centre de ce boulevard circulaire, le trop fameux jardin Yu et une poignée de rues exclusivement réservées à l'achat de babioles colorées. Les décorations vissées aux façades sont bel et bien locales mais le Chinatown New-yorkais est beaucoup plus chinois.



mercredi 28 mars 2012

Pujiang Italian town 2012

La ville italienne de Gregotti a elle aussi bien évoluée. Le beau bâtiment d'accueil, "Terragnien" et minéral, accueille un centre d'art contemporain qui présentait ce jour-là les regards croisés de deux artistes (un chinois et un hollandais). Des céramiques brisées dans un carré néo-rationnaliste à ciel ouvert.
Ici aussi la vie s'installe. L'ensemble déjà colossal a doublé de surface.
Les populations déplacées lors de la construction de l'Expo Universelle ont rejoints des bâtiments de tailles variées (de 4 à 20 niveaux). On reconnait ces ensembles aux petits logos qui ornent les grilles : jardins plus ou moins développés, appartements assez grands (80 à 100 m²) et traversants,orientation sud et linge au fenêtre. C'est un peu (un tout petit peu) l'Italie...




Metro Ligne 8 2012

En 2009, la ligne 8 du métro de Shanghai s'élançait dans les rizières.
En 2012, la ville campagne a comme pris un coup.
Un ensemble résidentiel en face de la ville italienne de Pujiang, Minhang District.


mardi 27 mars 2012

Shanghai Thames Town, Songjiang 2012

En 2009, la ville était fantomatique. Quelques couples de jeunes posaient pour leurs photos de mariage dans un décor sans envers, très bien réalisé mais désespérément vide de toute vie.

En 2012, les commerces ont ouvert, les appartements du centre semblent occupés et même l'église-parking est accessible. Les couples sont toujours là mais encore plus nombreux. Les villas luxueuses qui ceinturent l'opération sont toujours aussi inaccessibles. Celles-ci ont l'air vide mais rien que de très habituel à Shanghai où de nombreuses opérations sont achetées en quelques semaines pour être laissées vides par leurs propriétaires : l'idée est de stocker de l'argent dans du béton mais de ne surtout pas louer ces surfaces pour qu'aucune dégradation ne soient apportées aux précieux ; une opération vide étant ainsi parfois une réussite commerciale.
Un centre d'urbanisme expose les projets du dynamique district de Songjiang : tourisme de luxe et résidences exclusives.
A l'université de Tongji certains urbanistes nous interrogeaint la semaine précédente : "Comment faire pour empêcher la "gentrification" ? En Chine, beaucoup d'élus ne veulent plus que des habitants riches : beaucoup d'impôts, peu d'enfants et pas de besoin en service public ?*"
Depuis la Thames Town de Songjiang, la question semble en effet pertinente.







* : Pour mémoire la réponse avait été : "Et si vous votiez ?"

Songjiang New Town

Accessible par la ligne 9 du métro, doté d'un important centre universitaire et parfois considéré comme une ville plus ancienne que Shanghai, avec ses 800.000 habitants le district de Songjiang est sans doute l'ensemble satellite le plus proche de l'acception occidentale du terme "ville nouvelle".
Des voiries démesurées délimitent des secteurs rectangulaires : ici une université toscane, là une ville anglaise, plus loin un centre commercial ou un ensemble résidentiel. Un parc central relie l'ensemble et les voies d'eau strient le territoire. Des poches plus traditionnelles surnagent ça et là : blocs de 4 étages des années 80 et maisons basses des années 50.

Nous ne sommes pas tout à fait dans une cité dortoir de Shanghai mais peut-être pas encore dans une ville. Au feu, deux jeunes adolescents font hurler le moteur de leur Porsche.
Jours tranquilles à Songjiang.


Songjiang "Old" New Town

Retour à Songjiang en compagnie de Harry.
Avant d'aller nous ressourcer à Thames Town, un détour par la "vieille ville" de Songjiang.
Une pagode miraculeusement sauvegardée surnage au milieu d'un dédale de boutiques milieu de gamme. Un petit morceau de ville basse des années 50.
Le rapport au passé (à l'Histoire et au patrimoine en général) est encore une fois très orwellien et la "Old" City de la ville nouvelle de Songjiang n'a en fait qu'une dizaine d'années.
Le tracé et la situation correspondent cependant à des installations anciennes.
Historiquement Songjiang a connu des peuplements humains bien avant Shanghai.


When Harry meets Shanghai

Rencontre de l'urbaniste Harry den Hartog, fondateur de Urban Langage * (2004), chercheur, éditeur et critique basé à Shanghai depuis Septembre 2011 et auteur de l'indispensable "Shanghai New Towns".
Editions 010 Publishers, Rotterdam.


L'occasion de revenir dans le détail sur l'étonnant programme "One City Nine Towns" et la politique plannifiée de "multipolarisation de Shanghai" depuis 1990.

Extraits :


"The Yangtze River Delta is one of China`s most important areas for the cultivation of rice, the country’s principle staple food, and the delta also contains important water collection areas.
To reduce the problems caused by congestion and protect the countryside, since the late 1980s. decentralization and the development of compact new cities, new towns and new villages have been opted for. [...]
The new settlements are intended as a way to rechannel the enormous flow of economic migrants from the countryside and to rehouse a portion of the residents of the existing city in order to solve the problems of congestion and improve living standards?
In addition, ageing industrial plants are being relocated to suburban premises. To attract businesses and affluent residents, the new cities are seeking ways to differentiate themselves ranging from attractive financial terms to cultivating an international urban image through the use of' architecture.
Already in 1999, a new Master Plan for Shanghai (1999-2020) was once again approved. In it. reference was made for the first time to the so-called 1-9-6-6 Model, whose strategy consisted of a refined hierarchic system foreseeing one Central City oriented toward the services sector, nine new decentralized ‘key cities' as administrative centers. one for each district/county (300.000—l,000,000 residents), sixty small towns (50,000-l50,000 residents) and six hundred central villages (averaging
2000 residents)." [...]
In 1999. the Master Plan for Shanghai (1999-2020) was modified in accordance with the goals of further opening up the city and developing it as rapidly as possible into a 'socialist modern international city’, with urban-rural integration and a multi-nuclear regional urban system as its spearheads. The goal: returning Shanghai to its status as international metropolis, just as in the beginning of the twentieth century. [...]
In the same year, the ‘One City, Nine Towns Development Plan` (1999-2020) was conceived as a pilot for the 1-9-6-6 strategy, in which one new city (an extension of the old satellite city. Songjiang. originally having 50.000 residents) and nine strategically located new towns (each with 30,000 -100,000 residents, equally distributed over the different districts), were worked out as an experiment. To enable the new towns to compete with the cosmopolitan qualities of the Central City. Mayor Liangyu Chen in 1999 proposed to assign these ‘pioneer projects’ a billboard function.
The international architectural style of the city centre would be extended to the suburbs with ‘European spatial. and architectural qualities`.
Initially, Shanghai's Urban Planning Bureau, which was opposed to this decision, among other Things. because of` its unhappy association with the former concessions of ‘the old imperialist countries’. could exert little influence on this decision. However. the planners eventually recognized the opportunities in at heuristic international exchange of ideas with regard to design, construction and management. The quality of new construction and environmental standards must meet international standards. [...]
This use of themes can also be seen as a reaction to the lack of identity from which many new cities stiffer. Above all, though, it is a facile marketing strategy. and within and without China, the project has been subjected to needed criticism. Concerning the plan’s background and execution. many question marks have been left as a result of conflicting reports in the media. The thematically connoted locations are not complete cities, but limited portions such as a neighborhood or district within the larger context of a new town. or are sometimes even built in, or contiguous to, an existing centre. The thematically connoted parts have a germinal function, stimulating large-scale development."


* : " With Urban Language he works as researcher, editor, publicist, organizer, and designer. He frequently guides design workshops and gives lectures at various institutions and universities in the Netherlands and in China.
Urban Language has a special interest in urban issues, like urban-rural relationships, the meaning of public space, and the spatial effects of fast changing social and economic conditions and globalization.
Since the millennium Harry den Hartog regularly stays in China. After having lived in Suzhou and Hangzhou, he is again based in Shanghai. Since early he became a member of the editorial board for the magazine Urban China. He also works as a consultant on international affairs for Shanghai Etopia Building Development, a company that is closely related to the Tongji University in Shanghai.

lundi 26 mars 2012

Luodian Swedish Town 2012

Retour dans la ville suédoise plus de 2 ans après notre dernière visite.
Les rues de l'ancienne ville fantôme sont maintenant pleines de monde. Les commerces sont ouverts et l'animation ambiante vous ferait presque oublier le décor.
De nouveaux chantiers perpétuent le "style" local, barres cossues et villas luxueuses. Dans les ensembles les plus anciens (5 ans), les bâtiments vieillissent plutôt mal. La vie s'est installée et les barres suédoises sont de plus en plus chinoise.
De manière à peine croyable, la greffe semble prendre.