mardi 27 mars 2012

Shanghai Thames Town, Songjiang 2012

En 2009, la ville était fantomatique. Quelques couples de jeunes posaient pour leurs photos de mariage dans un décor sans envers, très bien réalisé mais désespérément vide de toute vie.

En 2012, les commerces ont ouvert, les appartements du centre semblent occupés et même l'église-parking est accessible. Les couples sont toujours là mais encore plus nombreux. Les villas luxueuses qui ceinturent l'opération sont toujours aussi inaccessibles. Celles-ci ont l'air vide mais rien que de très habituel à Shanghai où de nombreuses opérations sont achetées en quelques semaines pour être laissées vides par leurs propriétaires : l'idée est de stocker de l'argent dans du béton mais de ne surtout pas louer ces surfaces pour qu'aucune dégradation ne soient apportées aux précieux ; une opération vide étant ainsi parfois une réussite commerciale.
Un centre d'urbanisme expose les projets du dynamique district de Songjiang : tourisme de luxe et résidences exclusives.
A l'université de Tongji certains urbanistes nous interrogeaint la semaine précédente : "Comment faire pour empêcher la "gentrification" ? En Chine, beaucoup d'élus ne veulent plus que des habitants riches : beaucoup d'impôts, peu d'enfants et pas de besoin en service public ?*"
Depuis la Thames Town de Songjiang, la question semble en effet pertinente.







* : Pour mémoire la réponse avait été : "Et si vous votiez ?"

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