Chronique d'une exposition ratée.
Ratée puisque nous l'avons ratée mais en fait elle sera sans doute très réussie.
AI WEI WEI – ACCORDING TO WHAT, qui se tiendra au Mori Art Museum de Tokyo du 25 juillet au 8 novembre 2009, est une des plus importante rétrospective de l’artiste.
Ai Weiwei est né à Pékin en 1957. Fils de Ai Qing, poète célèbre, il est déporté en famille aux confins de la Chine dans la province du Xinjiang (là où se tiennent actuellement des émeutes). En pleine Révolution Culturelle, son père, intellectuel ennemi du peuple de 60 ans, est condamné à être rééduqué par les travaux forcés. Pendant quelques années, il nettoiera les toilettes publiques d’un village.
« Je lui rendais souvent visite, dans ces toilettes, pour voir ce qu’il faisait. J’étais trop petit pour l’aider. Il nettoyait ce lieu public de manière à le rendre très propre – extrêmement, précisément propre – puis allait nettoyer le suivant. C’est ça l’éducation de mon enfance. ».
Son père réhabilité, il entame en 1978 des études de cinéma à Pékin, s’exile en 1981 à New-York, y pratique l’art contemporain (influence de Warhol et de Duchamp, pratique du Ready-Made), revient en Chine en 93, fédère la scène de l’art contemporain chinois et depuis… embête tout le monde et surtout les autorités chinoises.
Selon Wikipedia, « il produit un travail très iconoclaste, se consacrant à la culture chinoise, son système politique centralisé et les contradictions de la modernité ».
En clair cela veut dire que Ai Weiwei se photographie disant "Fuck" à Mao, se photographie en train de casser des vases Ming (des vrais bien sûr), les transforme ensuite en bouteille de coca, récupère des morceaux de temples détruits par les promoteurs pour les transformer en bancs, tables, silhouette de la chine, méga-sculpture ou amène 1001 chinois pour un biennale en suisse pour les exposer.
Ayant auto-construit son atelier avec très peu de moyen, il reçoit des commandes et s’improvise architecte. En 9 ans de pratiques, il construit plus que n’importe quel architecte européen.
Conseiller artistique de Herzog&de Meuron, il est co-concepteur du stade olympique en "Nid d’oiseau" de Pékin.
Il organise des boycotts d’internet pour dénoncer la censure, recense les écoliers morts l’an dernier lors du séisme du Sichuan dans leurs écoles mal construites, dénonce les responsables locaux corrompus. Il tient un blog, bientôt censuré, puis un autre blog.
Le journal Libération raconte : « Il y rapporte également une confrontation avec des policiers en uniforme venus frapper à sa porte «pour bavarder». Cette ruse éculée de flic vise à intimider le dissident en lui faisant comprendre qu’il vient de franchir une ligne rouge derrière laquelle c’est la prison. «Quatre policiers m’attendaient chez moi. Le chef n’avait pas sa carte d’identité, alors j’ai refusé de parler à un inconnu […]. Ils m’ont dit : "Vous voyez bien qu’on est venus dans une voiture de police." J’ai rétorqué : "Rien ne me prouve que vous ne l’avez pas volée, tout comme vos badges de policiers." »
Dissident radical et ogre très poilant, vous on sait pas mais nous on aime bien Ai Weiwei.
Son blog : www.bullogger.com/blogs/aiww
Un autre blog en chinois : blog.aiweiwei.com/
ET SI ON ÉCOUTAIT UN PEU PLUS LES SPORTIFS BLESSÉS ?
Il y a 1 jour
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