mercredi 24 juin 2009

Huangpu le soir

Extrait d’un texte de Françoise Ged, "Une ville au pays d’eau" in "Shanghai portrait de ville", Institut Français d’Urbanisme - 2000
« Shanghai est une ville du pays d’eau. […] Territoire gagné sur la mer, composé de terrains alluviaux, le site est d’une grande fertilité et doit néanmoins en supporter les inconvénients : une nappe phréatique à fleur de sol et une densité de population qui ne laisse aucune terre inoccupée.
Tout porte ici la marque de l’homme et de l’artifice. La côte donnant sur la mer de Chine s’est allongée au cours des siècles d’une bonne vingtaine de kilomètres, et les terres en polders gagnées sur la mer ont stabilisé son tracé. Ce site d’exception bénéficie de l’immense réseau navigable composé par le Yangzi, ses affluents et d’innombrables canaux. Le site même de la ville de Shanghai, baigné par le Huangpu, a été façonné du XIIe au XVe siècle […. En effet, le curieux tracé du Huangpu, un passage à l’équerre suivi d’une ample boucle au cœur de Shanghai, est issu de la jonction de deux fleuves s’écoulant d’ouest en est vers la mer : l’un […] est appelé communément Songjiang, l’autre Dongjiang […]. A la jonction de ces deux fleuves s’ajouta le percement d’un canal jusqu’au Yangtzi. Ces grands travaux avaient pour objet de lutter contre les inondations et d’organiser une meilleure irrigation, grâce à de nombreux canaux, petits et grands, dont le tracé régulier s’est organisé en une maille quadrangulaire. »


En effet, le Huangpu tourne à 90 degrés sur notre carte. Il fallait encore aller le vérifier. Huangpu le soir, un fleuve qui tourne à plat et sans relief : ici les eaux sont lentes. C’est là que tout a commencé.
Beaucoup d’eau et de jolies grues sous le soleil du soir. Personne ne regarde l’horizon, ici on travaille dur.


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