On l'appelle ainsi en référence au "Great Wall", la trop fameuse grande muraille qui n'est en fait pas visible depuis l'espace (et à laquelle nous devons bientôt rendre visite).
The Great Firewall désigne donc la police chinoise de l'internet, ses 30.000 membres estimés, et son action elle bien visible depuis internet.
De nombreuses sites sont inaccessibles sur l'internet chinois, des moteurs de recherches sont contraints d'adapter leur résultat (Tian an Men depuis Google France c'est une révolte étudiante historique, depuis Google Chine, c'est une référence touristique), sur les forums de discussion chinois, les commentaires désobligeants peuvent être effacés avec un délai d'une minute.
Dernier exemple, depuis le 15 mai tous les blogs hébergés par Blogspot sont inaccessibles depuis la Chine. (Youtube était lui bloqué depuis mars).
Cela concerne donc Shangwhy, que nous ne pouvons consulter et mettre à jour qu'à la marge et selon des méthodes techniques rocambolesques.
Ceci explique en partie notre absence sur le site depuis une semaine.
En partie seulement car le moral est toujours bon et la censure ne nous fera pas taire (ou alors si mais on boudera très fort); l'adage précisant bien que "En mai fait ce qu'il te plaît" et les ponts du même mois n'étant réservés à personne, l'équipe entière s'est déplacée dans le sud de la Chine avec ses thèmes préférés en bandoulière : les villes icones et le rapport ville campagne.
Plusieurs messages sont en attentes (et serons publiés une fois les contingences techniques surmontées) :
- Non, Hong Kong n'est pas un gorille géant mais une ville bien trop pratique, un résumé urbain à ciel ouvert, une "ville chinoise pour les nuls" où toutes les données de la croissance asiatiques s'associent à la conduite à gauche et au thé de 17h
- Oui, développé 20 ans avant Shanghai, Hong Kong a bel et bien été un modèle
- Non Hong Kong n'est pas si dense, il y a d'ailleurs de très belles plages.
- Oui, Canton est une ville très vilaine, la ville chinoise générique sans patrimoine et sans site qui n'oublie pas cependant la composante potagère déjà évoquée à Shanghai
- Oui, le Yunnan ressemble bien à la Drôme provençale (et un peu au Jura en remontant vers le Tibet)
- Non, la Chine du sud, avec sa jungle et sa minorité thaï, n'est pas bien desservie, même s’il y pousse beaucoup d’Hévéa, enfin
- Oui, 12 heures de bus pour revenir à son point de départ, c'est un peu trop long.
A suivre donc.