Après Shenzhen, Hong Kong. Traversée du miroir au point de passage de Luohu. La frénésie commerciale chinoise, un temple du faux et de la contrefaçon (« Lolex, copy watch. You want lolex ? »), branchée directement au terminus du métro de Hong Kong. La « frontière » se passe à pied et après avoir rempli deux formulaires de santé, s’être fait scanné le front pour détecter le moindre signe de fièvre et offrir des masques anticontamination, s’affiche enfin l’annonce salvatrice : « Welcome in Hong Kong ».
Hong Kong/Shenzhen, Shenzhen/Hong Kong, envers et revers d’une même quête globale de modernité. Jusqu’aux réformes économiques de 1982, Hong Kong était une enclave futuriste enfoncée dans le territoire chinois : gratte-ciels, économie financiarisée, autoroutes surélevées, logements à haute densité, métro… La ville présentait à échelle réduite un catalogue de dispositifs urbains disponibles et presque déjà acclimatés tandis que ses 7 millions d’habitants exploraient des modes de vie nouveaux : entre orient et occident, post-colonialisme et proto-globalisation.
Aujourd’hui, après la rétrocession anglaise de 1997 et avant la fin de l’autonomie relative du territoire prévue en 2047, la ville est comme suspendue. Elle s’endort doucement, sa mission historique remplie. L’arbre a dépassé le tuteur et Hong Kong fait figure d’une seringue vidée : le sérum de modernité a été injecté à la grosse bête.
« Ville chinoise pour les nuls » : plus tout à fait chinoise et presqu’encore anglaise. Tout est bien trop simple à Hong Kong pour les longs nez égarés dans la grande Asie.
ET SI ON ÉCOUTAIT UN PEU PLUS LES SPORTIFS BLESSÉS ?
Il y a 2 jours
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